Et si j'étais un animal

Publié le par Raphaëlle

Il fallait bien écrire le pendant de « et si j’étais un fruit » !? Alors, si j’étais un animal…

 

Je serais certainement Zion ou Timal. Autrement dit, un chat.

Je naîtrais d’une chatte câline dans une famille bienveillante. Au milieu de mes frères et sœurs, je découvrirais la vie dans la chaleur d’un intérieur sécurisant, au son de voix enfantines. Mes premiers apprentissages se feraient sous les encouragements et les rires. Mes yeux s’ouvriraient sur l’amour et mes premiers pas me conduiraient dans les bras de mes maîtres. Téter, jouer et dormir en apprenant à ronronner occuperaient mes journées. Je deviendrais espiègle et confiant.

A l’âge où les chats s’affranchissent de leurs liens de sang, je rencontrerais ma nouvelle famille. Des humains heureux d’adopter une nouvelle boule de poil et un chaton timide qui partagera mes facéties et mes siestes. D’abord hésitant, je parcourrais les pièces une à une. La curiosité me pousserait à aller de plus en plus loin ou de plus en plus haut : derrière un meuble, sur un lit d’enfant, sur l’étendoir. Suivi de près par mon compagnon félin, je ravirais mes petits maîtres avec mes cascades maladroites.

J’aimerais les caresses mais mes instincts se rappelleront à moi. J’aurais un jardin boisé que je pourrais arpenter à ma guise. J’y trouverais des recoins pour dormir au soleil d’hiver ou somnoler à l’ombre les jours de grande chaleur. J’observerais les feuilles se balancer et tendrais l’oreille aux bruits inhabituels. Je poursuivrais des lézards audacieux et des oiseaux imprudents. Je ramènerais avec fierté mes trophées à mes humains, malgré leurs contestations. Je serais à la fois prédateur et peluche, tendre et sauvage.

Je saurais parfois me montrer sévère avec les chats du voisinage qui pénètre mon jardin. Je fêlerais et ferais le dos rond pour les impressionner. Mes maîtres soigneraient mes plaies en me félicitant. Etre chat demande quelques sacrifices.

 

A la maison, je profiterais de toute porte ouverte ou de tout linge abandonné pour m’étendre. Un petit bout de tissu me suffira. Et je rentrerais dans tous les cartons et dans chaque nouveau meuble, comme si l’aventure venait à moi. Je deviendrais plus tranquille en grandissant mais je continuerais à courir comme si un chien me poursuivait ou à jouer avec un petit objet abandonné quand la folie me prendra. Puis, épuisé, je me blottirais contre mon frère ou sur un de mes maîtres.

Je poserais mon museau dans mes pattes ou m’étalerais de tout mon long, sur le dos, rien que pour entendre mes humains s’extasier devant ma mignonnerie absolue. Je prendrais des positions improbables ou trouverais refuge dans un placard. La maison serait mon domaine, ma propriété. Même les portes fermées seront vaincues. Il n’y a pas d’interdit que j’oserais braver.

 

J’écoulerais des jours heureux et insouciants. Point de tracas, juste des caresses et des croquettes. Je vieillirais tranquillement. Mes enfants humains grandiraient aussi et quitteraient la maison tandis que mon frère et moi continuerions à veiller sur nos maîtres. Une présence subtile et appréciable.

Si j’étais un animal, je serais le chat qui réchauffe les cœurs, celui qui regarde avec tendresse sans dépendre totalement de son humain, le félin qui choisit de rester parce qu’il est heureux.

Et si j'étais un animal
Et si j'étais un animal
Et si j'étais un animal
Et si j'étais un animal
Et si j'étais un animal
Et si j'étais un animal
Et si j'étais un animal

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