Mon processus d'écriture...
Ce soir-là, j’ai discuté avec des coéquipières de hand qui ont découvert que j’écrivais et qui se sont montrées curieuses. Je tiens à dire tout d’abord que leur intérêt sincère m’a touchée. Finalement, il est très rare que l’on me parle de mon blog ou de mon livre et encore plus rare qu’on m’interroge sur ma façon de faire ou mon inspiration.
Et il ne m’est même pas très aisé de répondre à ces questions car j’avoue écrire au feeling et ne pas être forcément très organisée.
Et pour cause… Le processus d’écriture ne se dompte pas.
On peut l’apprivoiser, commencer à le comprendre, en connaitre le fonctionnement. Mais il est difficile de le contraindre. C’est même parfois contre-productif.
En effet, les mots s’installent et déroulent une histoire à leur convenance, à tout moment. Je suis particulièrement prolixe sous la douche ou quand je pédale. Evidemment, ce sont les moments où je n’ai pas accès à du matériel d’écriture : téléphone, ordinateur ou même papier. Par conséquent, lorsque je suis en situation de retranscrire mes pensées, j’ai perdu une partie du contenu et, même si je parviens à conserver le fond, la chorégraphie me semble toujours plus médiocre.
Quand les mots arrivent spontanément, sans forcer, ils s’accordent avec poésie et efficacité. C’est du moins mon ressenti sur l’instant. Certainement une utopie…
Parfois, assez régulièrement même, les mots se bousculent à la nuit tombée, quand mon corps est au repos. Cela me permet de les enregistrer immédiatement dans mon téléphone lorsque la fatigue ne m’empêche pas. Car il faut accepter d’arrêter le flot, ouvrir les yeux, se saisir du smartphone et tapoter presqu’à l’aveugle.
Parfois, j’avoue, je ne m’en sens pas la force. J’essaie alors de les graver dans ma mémoire avec l’espoir insensé qu’il en restera quelque chose le matin. Et tout au plus, il me revient, au réveil, quelques mots clés.
Il faut malheureusement accepter l’idée d’une perte conséquente de matière. Lorsqu’on mène une vie bien chargée comme l’est certainement la vôtre, autant que la mienne, il est impossible de satisfaire aux caprices de la création littéraire. La maison, les enfants, le travail et les mille tracas et corvées que cela induit sont de nature à nous mettre des bâtons dans les roues.
Cependant, je m’oblige. Le jeudi, j’écris.
Je bénéficie d’un 90% qui me permet de ne pas travailler le jeudi après-midi et le jeudi matin, je récupère les heures que j’ai travaillées en plus dans la semaine. Cela me libère le jeudi entier.
Evidemment, cette journée est également consacrée à des tâches plus terre à terre. Je fais les courses et je cuisine, au minimum. Se rajoutent souvent d’autres plaisirs tel le repassage ou le rangement ou les comptes ou des rendez-vous médicaux…
Pour autant, je m’oblige à m’installer devant mon ordinateur au moins deux heures dans la matinée pour écrire. Ainsi, j’écris un article ou deux pour le blog que je programme désormais, vous l’aurez remarqué, seulement les jeudis soir, à 20h. Je ne me contrains plus à écrire au moins 2 articles par semaine. C’est trop de travail et de pression (que je me mets moi-même, on est d’accord) et cela peut me stresser. C’est quand même dommage car, à la base, le blog est un plaisir.
Et surtout, le jeudi, je passe désormais du temps avec Alexis. Alexis ? L’héroïne de mon futur roman… Peut-être que vous ne la connaitrez jamais mais sa vie prend forme au fil des semaines.
Je m’installe donc devant l’ordinateur et je tape. L’inspiration est parfois avec moi, parfois pas. J’écris donc plus ou moins de lignes.
S’il n’est pas franchement productif, pour moi en tout cas, de me forcer, d’enfermer le processus créatif dans un carcans, je n’ai pas vraiment d’autre choix. Car si je ne m’astreins pas, je n’avancerai pas. Alors, pour que cela fonctionne, je m’appuie souvent sur les bribes d’histoire que j’ai écrites dans les grands moments d’inspiration. Cela me permet de me lancer ou me relancer.
Si cela vous intéresse (et je compte sur vous pour me le dire), je ferai un article plus précis sur l’écriture de mon roman.
Et dites-moi : quel est votre plaisir à vous ? Votre bulle de création ? Et comment faites-vous pour vous dégager assez de temps pour en consacrer un peu à cette activité ?