Voyager sans enfants
Lorsque l’on devient parent, toute notre vie change. Elle est essentiellement tournée vers l’enfant : l’éduquer, assouvir ses besoins, l’aimer… Et l’on met souvent entre parenthèses nos vies de couple.
Et lorsqu’on devient parent, notre plus fidèle sentiment, c’est souvent la culpabilité. On s’en veut de tout malgré toute l’énergie déployée à faire au mieux.
Alors, voyager à deux ? Sans les enfants ? C’est une décision que tous ne prennent pas mais nous, on le fait et avec grand plaisir qui plus est. Je ne vais pas vous dire que je ne culpabilise pas du tout mais j’ai trouvé bien des intérêts à voyager sans eux.
Nos voyages
Depuis que nous sommes parents (20 ans très bientôt !), nous avons profité de quelques grands voyages à deux :
La Thaïlande en 2006 (voyage de noce)
La république Dominicaine en 2008
Le Vietnam en 2016 (10 ans de mariage)
Et à l’heure où vous me lisez, je suis aux Maldives avec chéri.
Et quelques séjours en Europe parfois à deux, parfois avec nos amis : Londres, Lisbonne, Berlin, Amsterdam, Porto, Munich, Venise + une escapade à St Barth quand nous vivions en Guadeloupe.
Et chacune de ses destinations m’a laissé des souvenirs incroyables.
Nous avons aussi voyagé avec eux ! Egypte, Ouest américain, Tenerife, Mexique et des tas de séjours sympas en France et alentours.
Les avantages à voyager sans les enfants
Evidemment, le premier avantage est tout simplement de se retrouver. Se retrouver en tête à tête, en amoureux, comme au premier jour (ou pas). Entre discussions sérieuses et moments tendres, découvertes et instants calmes, nous pouvons enfin nous rapprocher l’un de l’autre. Car, on ne va pas se mentir, le quotidien nous broie. Nous sommes pris dans la folle course de la vie, totalement accaparés par l’urgent et l’important. Nous ne nous regardons plus vraiment et presque tout passe avant l’autre : les corvées, les actes administratifs, les activités des uns et des autres.
En voyage à deux, il n’y a plus que soi et son conjoint. Nous laissons derrière nous nos chaines. Et nous resserrons nos liens. On se regarde et on se voit ; on s’écoute et on s’entend.
Et un couple uni, c’est une famille solide.
Le second grand avantage (et qui permet justement de se retrouver plus facilement) est la possibilité de vivre à son rythme, sans pleurs, sans réflexions irritantes, sans contraintes. Nous pouvons choisir de marcher des kilomètres ou, au contraire, de ne rien faire pendant des heures. Il n’y a pas un enfant pour s’en plaindre et nous irriter. Luxe absolu. Liberté chérie. Les horaires sont libres. Le choix des visites est totalement ouvert.
La vigilance est un souvenir. Plus besoin d’être en alerte en permanence parce qu’on a peur pour notre enfant : il peut tomber, il peut se perdre, et s’il tombe malade ? Et pas de disputes à gérer… le pied…
Tout est extrêmement plus reposant et cela même si on parcourt un semi-marathon dans la journée. La tranquillité d’esprit vaut plus que quelques heures de sommeil.
Enfin, le voyage à deux permettant de se ressourcer pour de vrai et à fond (si si), les parents ont plaisir à retrouver leurs enfants, à leur raconter, leur montrer des photos et même à les écouter raconter ce qu’ils ont fait durant ces journées et comment ils ont vécu cette séparation.
Il est, à mon avis, bénéfique que nos enfants aient conscience que nous vivons en dehors d’eux. Qu’ils ne sont pas le centre du monde (même si la planète parents tournent bien autour de l’axe enfants).
Enfin, j’estime que nous leur montrons l’exemple même dans cette circonstance. Nous travaillons dur pour pouvoir leur offrir une belle vie mais aussi pour pouvoir nous offrir quelques parenthèses.
Bref, nous sommes actuellement en voyage à deux. Ne croyez pas que je cherche des excuses pour me donner bonne conscience. Absolument pas. Je le vis très bien. Nous l’avons bien mérité. Je ne suis pas qu’une maman, j’ai le droit, nous avons le droit de penser à nous.
Allez, dites-moi s’il vous arrive aussi de voyager sans vos chers enfants ?