Mon premier poème

Publié le par Raphaëlle

Oui, j’ai toujours aimé écrire. C’est une passion qui m’habite depuis ma tendre jeunesse.

Avant de me lancer réellement dans l’écriture de textes personnels, j’ai goûté au plaisir simple de l’écriture en tant que telle. Faire apparaitre les mots sur le papier, sentir la plume (ah la belle époque des stylos plume) glisser.

Je m’appliquais pour faire rentrer les ronds des a entre 2 lignes et faire grimper les l jusqu’à la 3ème ligne.

Et les tout premiers textes que j’ai recopiés étaient les paroles du plus grand des artistes (sans partie pris) : Jean-Jacques Goldman. Je crois me souvenir que ma cousine Isabelle m’avait prêté une cassette à l’intérieur de laquelle se trouvait un dépliant avec les paroles. Et j’ai noirci les pages à mesure que la chorégraphie et le sens des mots pénétraient mon âme.

Puis j’ai écrit à mon tour. D’abord inspirée par les poètes que nous étudiions en cours de français, je me suis lancée dans des alexandrins.

Je vous propose de découvrir l’un des premiers. Mais d’abord je vous plante le contexte.

12 août 1994. J’ai 16 ans et l’âme mélancolique, comme tant d’autres adolescents. Et je suis amoureuse.

J’ai rencontré chéri en août 1992. Durant quelques mois, nous avons échangé des courriers entre Bordeaux et Brest. Puis le temps a œuvré et nos liens se sont presque effacés. Il m’était cependant impossible de l’oublier tout à fait.

En mai 1994, je lui ai écrit à nouveau pour lui souhaiter un bel anniversaire. Et notre relation épistolaire et téléphonique a repris de plus belle.

L’espoir de le revoir m’étreignait et le doute et la distance me pesaient.

En revanche, j’ignore pourquoi je me suis mise à la place du garçon…

Et voici :

 

Sur le chemin de la folie…

 

J’errais le long d’un chemin sombre et inquiétant

Ne me souciant plus guère de la faim et du froid,

Cherchant à effacer tout souvenir de toi,

Quand je vis enfin une lumière, là, devant.

 

Et cette flamme vacillait au gré du vent,

Elle tremblotait comme toi-même autrefois.

Mais, comme l’espoir que tu reviennes vers moi,

Cette lueur au loin s’éteignit lentement.

 

J’étais perdu et abandonné pour toujours.

Rien devant, rien derrière, juste le silence ;

Je ne pouvais plus espérer aucun secours.

 

La folie qui m’a pris quand tu t’en es allée

A jamais m’a emporté loin de ma conscience,

Et depuis, sur son chemin, me fait progresser.

 

Vendredi 12 août 1994

 

Mon premier poème
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