Ete 2022 : Canyoning et vélo de descente en famille

Focus sur les activités nature et intenses que nous avons pratiqué depuis Annecy.

Le jour 2, nous avons fait du canyoning. Ça ne se raconte pas vraiment, ça se vit. J’étais anxieuse, j’avoue. J’en ai déjà fait mais plus je vieillis, plus j’ai peur. Car on sait tous que des accidents mortels surviennent régulièrement, même quand on est accompagné d’un guide. J’avais donc peur pour moi et surtout pour mes enfants. Et toute la subtilité de la maternité réside dans l’équilibre entre prudence et confiance, entre mise en garde et incitation au dépassement… Enfin, la vérité c’est que mes enfants n’ont absolument pas besoin de moi pour chercher à se dépasser. Ils sont le portrait de leur père.

Bref, j’ai essayé de me raisonner pour profiter pleinement du moment. J’ai réussi. Bravo moi. C’était super beau malgré le temps pluvieux. Un canyon en général, c’est beau. Les paysages encaissés, les plantes qui grimpent et celles qui glissent le long des parois, les cascades et le roulis de l’eau… Je suis archi fan des rivières. Et j’imagine que ce doit être extraordinaire au soleil ! En revanche, l’eau est généralement très fraiche.

Si vous l’ignorez, je vous en dis quelques mots : le canyoning est une activité un peu sportive de descente de rivière. La plupart du temps, tu marches dans le lit de la rivière en prenant appui sur les rochers. Mais de temps en temps, les descentes sont trop grandes, il faut soit sauter, glisser ou encore descendre en rappel. Le plus amusant pour moi sont les descentes en toboggan. La roche est usée et offre une glissade jusque dans l’eau. Parfois, mais ce n’était pas le cas ici, tu glisses sur une partie de la roche puis tu tombes dans le vide.

Il y a souvent des petits sauts de 1 à 2 ou 3 mètres disons. Mais certains sont bien plus hauts. Ici, le point culminant fut un saut de 7 mètres. Pas d’obligation (en général, il y a une option B) mais je voulais le faire pour me challenger et pour montrer à mes enfants et à chéri que j’assure encore. Et une fois que numéro 3, 11 ans, a sauté, je n’avais plus du tout le choix. C’est donc après avoir répété les consignes (pousser dans telle direction, s’équilibrer avec les bras puis les croiser sur la poitrine) que j’ai sauté presqu’immédiatement. Je ne me suis pas laissé le temps de réfléchir, c’est trop flippant sinon. Et j’ai franchement adoré la sensation !

Puis nous avons fait quelques descentes en rappel dans des styles douteux.

Si vous êtes un peu aventuriers, je ne peux que vous conseiller une telle sortie. C’est très satisfaisant pour les petits comme les grands et ça crée des souvenirs forts.

Nous avons participé à une autre activité dont je vous ferai moins d’éloges. J’avoue que j’avais des a priori… Il s’agit de descente à vélo ou vélo de descente ou je-m’accroche-au-guidon-comme-un-bernic-à-son-rocher-en-priant-pour-ne-pas-tomber. C’est sportif aussi mais je ne sais pas dire si c’est moi dangereux que le canyoning. J’imagine que oui car on porte un casque et qu’on a de bons freins.

Toujours est-il que malgré la qualité des vélos, des pneus et la compétence du guide, j’étais en sueur du début à la fin. Et numéro 3 n’a pas trop aimé non plus. Nous nous sommes débrouillées mais dans la douleur. Les garçons, eux, ont beaucoup aimé.

Car il s’agit de descendre la montagne tantôt sur des rochers, tantôt sur des racines. Et comme nous avons roulé sous la pluie, le sol était particulièrement glissant. Il fallait se tenir debout et adopter une vitesse suffisante pour gagner en adhérence. J’ai vraiment essayé mais j’ai parfois dû mettre pied à terre. J’étais crispée au possible et tellement soulagée en arrivant !

J’ai cependant apprécié traverser la forêt et c’est toujours plaisant, de mon point de vue, de chercher à se dépasser. Je ne le referai certainement jamais mais ça restera un souvenir d’activité en famille, et ça, c’est toujours cool.